Histoire

VIVEROLS fut, sous les Carolingiens, le siège d’une viguerie (circonscription administrative).

La Seigneurie

Au XIIème siècle, VIVEROLS appartenait à la famille de BAFFIE qui avait de nombreuses possessions dans le Livradois. Au cours du XIIIème siècle, Eléonore de BAFFIE épousa Robert V, Comte d’Auvergne, et lui apporta tous ses biens qui restèrent dans la famille comtale jusqu’en 1385, date de leur vente par Jean II le Mauvais Ménager à Morinot de Touzel, seigneur d’Allègre.

En 1665, Claude d’ALLEGRE échangea VIVEROLS pour le CREST (Haute-Loire) avec François d’AURELLE. Vers 1700, Jeanne d’AURELLE, de par son mariage, fit passer VIVEROLS à Joseph de MONTAGUT, leur petit fils possédait la seigneurie en 1789. Joseph de MONTAGUT ayant émigré, ses biens furent vendus comme bien nationaux.

Du Moyen Age au XVIIIème siècle

Si VIVEROLS apparaît au XIème siècle, il devait y avoir antérieurement une bourgade importante et un prieuré dépendant de Sauxillanges. Vers 1100 l’Evêque Guillaume II de Baffie donna au prieuré une église et des biens fonciers et fit trasférer à VIVEROLS le marché qui se tenait dans son Château d’Usson-en-Forez. Ce prieuré fut réorganisé au XIIème siècle par Pierre de Montboissier, dit le "Vénérable", abbé de Cluny. Ruiné au XIVème siècle probablement lors de la grande peste noire, il fut restauré par la dame d’Ambert.

En décembre 1527, le roi autorisa la création d’une foire le mardi avant la mi-carême et d’un marché tous les mardis. Une autre foire sera créée le 1er septembre. Au XVIIIème siècle, VIVEROLS devait être animé par un certain trafic, un chemin allant de Saint-Etienne à Ambert y passait et était utilisé par des marchands. En 1725, un pont de bois y fut construit pour tranverser l’Ance, mais le chemin restant peu commode, les habitants en demandaient encore l’amélioration en 1784.

En 1577, comme beaucoup de villages du Forez, VIVEROLS avait créé la fondation d’une confrèrie de pénitents pour laquelle on construisit une chapelle (bâtiment simple, rectangulaire, sous une toiture basse, surmonté d’un clocher carré). Cette confrèrie sera supprimée en 1792, puis rétablie en 1803 pour être à nouveau supprimée en 1915. Quant à la chapelle, elle sera détruite en 1939.

A la fin du XVIème siècle, durant la guerre de la Ligue, la paroisse subit des exactions de la part d’une troupe se prétendant au service du Roi. Dans un procès verbal de la visite de l’Evêque en 1777, on obtient quelques précisions sur la paroisse. La vieille église romane était en bon état avec sa nef en partie lambrissée, en partie voutée et ses quatre chapelles. En plus de la confrérie des pénitents, il y avait trois autres confréries de dévotion. Une communauté de prêtes filleuls (nés et baptisés dans la paroisse), n’avait plus qu’un seul membre : le vicaire. La chapelle domestique du château était aussi en bon état (elle n’existe plus de nos jours).Une communauté de six soeurs de Saint Joseph d’Ambert, installée au XVIIème siècle "instruisaient les filles et servaient les malades". Cependant il n’existait ni maître d’école, ni sage femme. La justice seigneuriale y possédait une prison. La paroisse comptait alors environ 800 communiants.

La révolution

Cette époque connut les évènements habituels de la région forézienne. En mai 1791 le curé et le vicaire, ayant prêté serment à la Constitution civile du Clergé, se rétractèrent et durent se cacher. En 1793, la déchristianisation fut marquée par la destruction des emblèmes religieux de l’Eglise et la mise à bas du clocher. Deux ans plus tard, une bande d’hommes armés appartenant à la "Grande Blanche", pénétrèrent dans VIVEROLS et coupèrent l’arbre de la Liberté. Ils furent revus à plusieurs reprises. Dans la région de VIVEROLS, on était acquis à la prise du pouvoir par Bonaparte, d’après un administrateur du canton, en Octobre 1799.

Les fondeurs de cloches

C’est une famille de VIVEROLS qui eut longtemps cette activité curieuse : la fonte des cloches et même des canonsLe premier connu fut Estienne Mosnier, en 1480. Puis vers 1563 - 1565, ce fut Mathelin et Antoine Mosnier qui fondront quatre canons pour le seigneur de Polignac (Haute-Loire). On retrouve le nom de Mosnier sur plusieurs cloches en Auvergne, Velay et Forez. En 1567, Mathelin et Jean Mosnier, père et fils (fondeurs de cloches), traiteront avec la ville de Montferrand pour la fabrication de dix canons. Et c’est sur les cloches encore existantes ou sur des documents s’y rapportant que l’on trouve le nom de Pardoux Mosnier, au XVIIème siècle, dans les villes comme Marsat, Vic-le-Comte, Riom, Montferrand, Gerzat, Le Breuil, Allanche, Bard, Rosiers et Usson-en Forez. La "petite histoire" raconte qu’un de ces fondeurs travailla en Europe et aurait contribué à fondre la cloche du Kremlin à Moscou, la plus grosse connu avec 4m de diamètre. Aujourd’hui, cette industrie a disparu.

De nos jours

VIVEROLS éloigné géographiquement de la capitale auvergnate, Clermont-Ferrand, se rapproche de la Région Rhône-Alpes et tourne son activité vers la plaine du Forez et le bassin de Saint-Etienne .